OLYMPIADE MATHEMATIQUE 12
L’Olympiade Mathématique Internationale (OMI)
Histoire de l’Olympiade Mathématique Belge
Jules Mievis, Francis Buekenhout et Charlotte Bouckaert
C’est en 1976, et à l’initiative de Francis Buekenhout, professeur à l’Université Libre de Bruxelles, que la SBPMef a créé une épreuve
annuelle : l’Olympiade Mathématique Belge (OMB). Cette extraordinaire aventure s’est poursuivie grâce au formidable travail
fourni par l’importante équipe de bénévoles qui gèrent cette " compétition (tout à fait amicale) aussi bien sur le plan administratif que sur le
plan scientifique, ainsi que grâce à l’enthousiasme des élèves participants et de leurs professeurs qui les incitent à s’inscrire et qui les motivent.
Elle est ouverte à tous les élèves de l’enseignement secondaire francophone belge ou luxembourgeois (tous réseaux, tous niveaux). Dès 1977, elle se
subdivise en deux catégories " Mini " et " Maxi " respectivement réservées aux élèves des trois classes inférieures et des trois classes
supérieures. En 1996, une catégorie intermédiaire a été créée et désormais, l’Olympiade est subdivisée en 3 catégories : " Mini ", " Midi " et
" Maxi ", destinées respectivement aux élèves des 1e, 2e et 3e degré de l’enseignement secondaire. Les participants trouvent ainsi dans
les différents questionnaires une source de matières qui les ciblent au mieux.
Son succès a été croissant, comme le montre très bien les tableaux ci-après qui reprennent le nombre de participants à l’OMB. Le nombre de demi-finalistes
apparaît entre parenthèses. On y constate que le nombre d’inscriptions a progressé de façon spectaculaire entre 1980 et 1990. L’année 1991, marquée par une
longue période de grèves dans l’enseignement, fut creuse pour l’OMB. Mais dès 1993, les inscriptions avaient retrouvé leur niveau de 1990.
Année Mini Maxi
1976 : 760 Maxi
1977 : 893 1130
1978 : 1012, 1271
1979 : 1204, 1447
1980 : 1390, 1178
1981 : 1482, 1849
1982 : 3021 (570) , 3164 (693)
1983 : 3010 (664), 3292 (689)
1984 : 4424 (871), 3933 (782)
1985 : 5563 (926), 4621 (836)
1986 : 6339 (981), 5141 (871)
1987 : 7779 (1249), 6285 (1088)
1988 : 8149 (1125), 6834 (1086)
1989 : 9140 (1250), 7632 (1140)
1990 : 10488 (1151), 8236 (1031)
1991 : 7517 (1006), 5568 (886)
1992 : 9967 (1208), 6715 (872)
1993 : 11040 (1287), 7941 (1133)
1994 : 10498 (1314) 7288 (1065)
1995 : 11082 (1373), 7423 (1082)
Année Mini Midi Maxi
1996 : 8909 (959), 7129 (919), 4937 (730)
1997 : 8993 (954), 6838 (972), 5038 (765)
1998 : 9805 (979), 6786 (842), 5376 (730)
1999 : 9934 (925), 6365 (719), 4995 (654)
2000 : 10306 (980), 6603 (770), 4811 (662)
2001 : 10576 (1022), 6598 (825), 4592 (650)
2002 : 10758 (1030), 6675 (786), 4463 (637)
2003 : 10912 (1022), 6604 (814), 4589 (652)
2004 : 12987 (1024), 8062 (765), 5692 (598)
2005 : 13289 (1073), 8833 (798), 5968 (669)
2006 : 13332 (1073), 8026 (795), 5819 (691)
2007 : 12991 (977), 8524 (748), 5881(620)
L’Olympiade est un grand jeu ne présentant que de l’intérêt pour les élèves. A côté d’exercices ou de problèmes plus classiques, les questionnaires
donnent l’occasion aux élèves de contrôler, de manière attrayante, leurs connaissances et leurs capacités de raisonnement.
Le but poursuivi par la SBPMef en organisant cette olympiade est triple :
intéresser les élèves à l’activité mathématique par le biais d’une
compétition, d’un grand jeu qui les passionne ;
mettre l’accent sur l’importance des problèmes dans la formation mathématique des élèves en proposant des problèmes qui font
appel à la créativité, à l’imagination, aux capacités réelles de raisonnement ;
fournir aux professeurs un choix d’exercices non triviaux, d’un type différent
de ceux figurant dans la plupart des manuels.
Le jury national est composé de professeurs de l’enseignement secondaire, supérieur et universitaire ainsi que d’inspecteurs et de conseillers
pédagogiques. Il a en charge la responsabilité générale de l’organisation de l’Olympiade et est secondé matériellement par le secrétariat de la SBPMef qui
se charge des expéditions. Le jury a plus particulièrement la lourde charge de la création et de la rédaction précise des questions des diverses
compétitions. Au moment où vous lirez ces lignes, il planche déjà sur les questions de la 33e Olympiade ...
Dans chacune des trois catégories Mini , Midi et Maxi, la compétition comporte trois épreuves.
L’éliminatoire se déroule dans chaque école inscrite sous la responsabilité d’un professeur qui réceptionne, début janvier, les
questionnaires ; il est chargé de la bonne organisation de l’éliminatoire au sein de son école. Le grand nombre d’inscrits impose de recourir à des
questionnaires à choix multiples pour cette éliminatoire (actuellement, une réponse valable à trouver parmi cinq proposées). Le Jury s’efforce néanmoins de
donner aux questions un caractère " peu scolaire " de façon à obliger les élèves à faire preuve de leur capacité à appliquer leurs connaissances et à
les transposer à des situations nouvelles. La durée de l’épreuve, 90 minutes pour répondre à 30 questions, les oblige à traiter d’abord les questions les
plus accessibles. Afin d’éviter les choix au hasard, une réponse erronée à une question est pénalisée par rapport à une absence de réponse. De plus, le
Jury prévoit toujours que quelques questions ne soient pas à choix multiples, mais nécessitent une réponse qui est un nombre entier compris entre zéro et
mille. Aidé de grilles de correction extrêmement précises, le professeur responsable organise dans son établissement la correction de cette première
épreuve. Il envoie les résultats à son secrétaire régional.
Il y a actuellement dix secrétaires régionaux (Arlon, Bruxelles, Charleroi, Liège, Louvain-La-Neuve, Luxembourg, Marche-en-Famenne, Mons, Namur et
Tournai) qui ont en charge de lourdes responsabilités. Ce sont eux qui sélectionnent les demi-finalistes sur base des résultats communiqués par les
Ecoles. Ils rédigent les statistiques année par année pour leur région et expédient ces données dans les écoles. Ils convoquent les
demi-finalistes et organisent les demi-finales. Ainsi, s’il est vrai par exemple, que les élèves de 1eannée et ceux de 2e année sont
confrontés au même questionnaire, la sélection des demi-finalistes se fait en comparant et classant entre eux les élèves d’un même niveau.
Les épreuves de la demi-finale sont du même type (la plupart des questions à choix multiples et quelques questions dont la réponse est un nombre
entier compris entre zéro et mille) que lors des éliminatoires, mais les questions présentent un degré de difficulté légèrement supérieur. Enfin, les
responsables régionaux et leurs équipes corrigent les épreuves et transmettent les résultats au sécrétariat national.
C’est ensuite au jury national qu’il appartient de déterminer quels seront les finalistes. Ceux-ci sont invités en un lieu central (la plupart du temps à
Namur) et travaillent pendant 3 à 4 heures à la résolution de problèmes difficiles. Il est conseillé aux finalistes de mettre par écrit toutes les
démarches qu’ils entreprennent car le jury valorise les idées intéressantes, y compris celles dont il n’était pas évident à priori qu’elles n’aboutiraient
pas. Le jury national corrige ces épreuves finales et choisit les
lauréats.
Si la compétition a ainsi successivement un caractère local, puis régional et enfin communautaire, tous les élèves sont néanmoins confrontés aux
mêmes difficultés puisque toutes les questions sont préparées par le même jury national.
Depuis quelques années, tous les finalistes sont invités à la proclamation solennelle des résultats et y reçoivent un diplôme de participation ainsi que de
nombreux prix. La SBPMef est à ce niveau aidée par les nombreux sponsors qui soutiennent la compétition.
Des prix spéciaux sont en outre attribués aux élèves de 1e, 3e et 5e années parvenus en finale et ayant fait montre d’un talent mathématique
précoce et prometteur. Le prix Willy VANHAMME récompense la démonstration jugée la plus élégante, toutes catégories confondues.
Les représentants de la Belgique francophone à l’Olympiade Mathématique Internationale sont généralement choisis parmi les vainqueurs de la Maxi-Olympiade.
L’impact de l’Olympiade sur l’enseignement n’est pas négligeable. On constate en effet que nombre d’enseignants réutilisent des questions posées à
l’olympiade dans le cadre de leurs cours. Les recueils de questions publiés par la SBPMef récoltent toujours beaucoup de succès.
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Dernière mise à jour : mercredi 14 avril 2021