Je viens de lire le post de Francis Su, Président de la Mathematical Association of America (MAA) sur son blog The mathematical yawp :
Je recommande la lecture de cet article (en anglais). En voici quelques extraits librement traduits en français.
Qu’est-ce que la liberté
A l’école maternelle
Mes parents voulaient m’initier aux maths avant même que j’aille à l’école. Mon père me donnait de longues pages de calculs à terminer avant de pouvoir aller jouer tandis que ma mère me lisait des livres sur les nombres. L’approche de ma mère était relationnelle… C’est la parabole de la contrainte opposée à la liberté.
A l’université
Quand j’étais en dernière année du secondaire, j’ai assisté à une conférence du professeur Mike Starbird qui m’a décidé à entreprendre des études de mathématiques. Sa conférence était d’un style totalement différent de ce que j’avais vécu à l’école secondaire. C’était interactif. Il posait constamment des questions au public. C’était une des nombreuses manières de pratiquer “l’apprentissage actif”. Je me suis donc inscrit à l’Université d’Austin et j’ai découvert que Starbird était parti en congé sabbatique… J’ai cru que les autres professeurs enseigneraient comme Starbird mais ce n’était pas le cas. Je me sentais piégé comme un hamster, terrifié à l’idée que la moindre erreur allait me faire tomber… Ce n’était pas la liberté… Et puis l’année suivant Starbird est revenu. Au de nous dispenser ses cours, il nous donnait une série de théorèmes et nous mettait au défi de découvrir les démonstrations par nous-mêmes avec le soutien de Starbird… Je suis convaincu que ce cours fut une réussite grâce à la liberté qui nous a été accordée : liberté d’explorer des questions - et notre exploration se déroulait en relation les uns avec les autres, avec le matériel, et avec Starbird. Les bonnes questions étaient louées. Les idées ridicules étaient bienvenues.
La prison des espérances
…Nous sommes prisonniers des “attentes de résultats”. Qui selon nous pourrait réussir dans nos classes ? Et pour qui avons-nous peu d’espoir. C’est la silencieuse “prison des espérances”. C’est l’antithèse de la liberté dans la classe.
La véritable liberté ne vient jamais sans la relation
La véritable liberté ne vient jamais sans la relation. La relation du prof à l’élève, qui crée un environnement propice à une véritable exploration. la relation entre deux personnes aimant toutes les deux les mathématiques, qui s’épanouit plus largement parce que ces deux personnes se sont connues.
Sources :
http://www.maa.org/about-maa/governance/francis-edward-su
https://mathyawp.wordpress.com/2016/08/11/freedom-through-inquiry/
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Dernière mise à jour : mercredi 14 avril 2021