Le désintérêt pour les études en mathématique est un phénoméne mondial qui semble être indépendant du niveau de développement [1]. Ce désintérêt est facilement mesurable au niveau secondaire. On louera donc ce louable effort du Comité des Olympiades sénégalaises qui s’apprête à envoyer une délégation à Astana-Kazakhstan pour les Olympiades Internationales 2010.
De cette annonce, on retiendra ce constat alarmant : « le nombre de bacheliers de la série S pour l’année 2009 dans tout le Sénégal est égal à celui de six lycées en 1992 » [2]
Dans les années 80-90, certains pays d’Afrique, dont le Sénégal, étaient de véritables exportateurs de professeurs de Mathématique, ces professeurs se retrouvant alors dans la plupart des pays d’Afrique francophone (Lycées, Enseignement Supérieur, Facultés,...). La situation a donc bien changé mais on voit que pour nos amis sénégalais, rien n’est irréversible.
Sur le même thème, signalons l’existence du Groupe de Réflexion sur l’Enseignement des Mathématiques en Afrique francophone subsaharienne (GREMA, Université de Paris VII) . Ce groupe avait organisé un atelier aux Journées APMEP 2007 à Besançon. Joseph Sarr, de l’Universite Cheikh Anta Diop avait ensuite donné une conférence sur le sujet devant un auditoire enthousiaste.
Hugues Vermeiren,
Professeur de Mathématique au Lycée d’Etat de Lambaréné (Gabon)
de 1983 à 1988
[1] à vérifier sur base de statistiques fiables, bien sûr.
[2] Pour information, en 2002, le Sénégal comptait 116 établissements secondaires de type général, 6 Lycées Techniques Industriels et 6 Lycées Tehcniques ’Commercial’ (Statistiques officielles du Sénégal )
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Dernière mise à jour : mercredi 14 avril 2021